"Je réitère l’appel du SG de l’Onu à un retrait total de Guerguerat" [ar]

Remarques à la presse de M. François Delattre, Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies - 25 Avril 2017.

Trois messages à propos des consultations du Conseil des sécurité sur la Minurso. Premièrement, nous avons constaté un nouvel élan et une dynamique positive qui se profilent, ainsi que des actions positives qui ont été prises, et qui permettent de nourrir ce nouvel élan. Cependant, il y a une question qu’il faut résoudre, à savoir celle de Guerguerat. Je réitère ici l’appel du Secrétaire général de l’ONU pour un retrait total afin de clore ce chapitre et avancer sur le processus politique. C’est donc le premier message : Il y a un élan positif mais également une urgence de résoudre le plus tôt possible la question de Guerguerat.

Q : Vous voulez dire un retrait total du Polisario ?

Oui.

Deuxièmement, il est temps de regarder de l’avant afin de relancer les négociations. C’est ce que nous voulons. Nous soutenons ce nouvel élan positif et les efforts du chef de l’ONU dans ce sens.

Troisièmement, concernant la Minurso, nous attendons avec intérêt le renouvèlement du mandat de la mission lors du vote prévu jeudi. Nous espérons que les membres du Conseil s’uniront dans une approche constructive pour que nous puissions aller de l’avant sur cette question importante.

C’étaient donc les trois messages simples et c’est autour de ces lignes que je vais parler durant ces consultations avec nos collègues.

Q : C’est aussi la position du Conseil en général ce que vous êtes en train d’avancer ici ?

Je crois en effet, sous le contrôle de tous mes collègues, naturellement, que par-delà les différences de sensibilité, il y a aujourd’hui une vraie dynamique positive au sein du Conseil de sécurité et une vraie convergence, une unité croissante des membres du Conseil autour des lignes que je viens d’esquisser.

Q : Notamment le retrait total de Guerguerat ?

Notamment le soutien à l’appel qu’a lancé le Secrétaire général en ce sens, en effet.
Q : Et donc tout le Conseil est d’accord sur ça, sur un soutien ?
Je vous en dirai plus après ces consultations mais je crois qu’en effet il y a un bon esprit honnêtement au Conseil, il y a des éléments de convergence qui sont de plus en plus marqués, et j’espère que dans ce contexte on pourra aller de l’avant.

Q : Qu’en est-il de la surveillance des droits de l’Homme ? Pourquoi serait-ce une mauvaise idée pour cette mission d’avoir des fonctions de surveillance des droits de l’Homme ? Qu’en pensez-vous ?

C’est une bonne question. Il y a plusieurs façons variées de promouvoir de la manière la plus efficace les droits de l’Homme, qui constituent par définition une partie de notre ADN et de nos priorités. Dans le cas précis, il nous semble qu’il y a d’autres manières de le faire.